Comptine Les crapauds

Un chant de scouts " Les crapauds " est un peu long dans ses paroles. Sur un ton mélodieux, cette comptine est idéale lors des soirées camping autour du feu. Les enfants pourront stimuler leurs mémoires grâce à ses rimes et cette chanson est très riche en vocabulaire.

Les crapauds
© iimages

Chanson française populaire écrite en 1897 par Marc Legrand et composée par Victor Meusy, c'est une chanson tombée dans le domaine public qui est souvent diffusée par des mouvements de jeunesse comme le Scoutisme, les Colonies de vacances et autre accueil collectif de mineurs.

Paroles de la comptine :

La nuit est limpide,
L´étang est sans ride
Dans le ciel splendide
Luit le croissant d´or.
Orme, chêne ou tremble
Nul arbre ne tremble
Au loin le bois semble
Un géant qui dort.
Chien ni loup ne quitte
Sa niche ou son gîte
Aucun bruit n'agite
La terre au repos.
Alors dans la vase
Ouvrant en extase
Leurs yeux de topaze
Chantent les crapauds.

Ils disent nous sommes
Haïs par les hommes
Nous troublons leur somme
De nos tristes chants.
Pour nous, point de fêtes
Dieu seul sur nos têtes
Sait qu´il nous fit bêtes
Et non point méchants.
Notre peau terreuse
Se gonfle et se creuse
D´une bave affreuse,
Nos flancs sont lavés
Et l´enfant qui passe
Loin de nous s´efface
Et pâle, nous chasse
À coups de pavés.

Des saisons entières,
Dans les fondrières,
Un trou sous les pierres
Est notre réduit.
Le serpent en boule
Près de nous s´y roule
Quand il pleut, en foule,
Nous sortons la nuit.
Et dans les salades
Faisant des gambades
Pesants camarades
Nous allons manger.
Manger sans grimace
Cloportes ou limaces
Ou vers qu´on ramasse
Dans le potager.

Nous aimons la mare
Qu´un reflet chamarre
Où dort à l´amarre
Un canot pourri.
Dans l´eau qu´elle souille,
Sa chaîne se rouille
La verte grenouille
Y cherche un abri.
Là, la source épanche
Son écume blanche
Un vieux saule penche
Au milieu des joncs.
Et les libellules
Aux ailes de tulle
Font crever des bulles
Au nez des goujons.

Quand la lune plaque
Comme un vernis-laque
Sur la calme flaque
Des marais blafards,
Alors, symbolique
Et mélancolique,
Notre lent cantique
Sort des nénuphars.
Orme, chêne ou tremble
Nul arbre ne tremble,
Au loin le bois semble
Un géant qui dort.
La nuit est limpide
L´étang est sans ride
Sous le ciel splendide
Luit le croissant d´or.

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