Le cheval, toujours prêt à fuir !

Le cheval : de la préhistoire à nos jours... Le cheval, en bon herbivore, passe la plupart de son temps à se nourrir d'herbe et de foin. Le reste de la journée, il explore son territoire, il joue et plus surprenant… il surveille d'éventuels prédateurs. Des prédateurs ? Le cheval n'a pourtant pas d'ennemis ?

Le cheval, toujours prêt à fuir !
© Hugo l'escargot

Du chien au cheval

Remontons 54 millions d'années en arrière. Hyracotherium mâchouille de jeunes feuilles tendres. Au loin, un Gastornis lance un cri qui lui fait dresser les poils sur le dos. La nature est décidément mal faite. Comment cet oiseau balourd, incapable de voler, peut-il le menacer ! Soudain, il sursaute. Il vient d'entendre des craquements sinistres derrière lui. Il sent qu'il va encore devoir fuir. Pas manqué, quelques minutes plus tard, le voilà qui court. Le Gastornis a surgi de nulle part. Ce corps de poulet, flanqué d'une tête énorme, s'est lancé à sa poursuite. Hyracotherium en a marre de courir. C'est décidé, s'il ne finit pas dans l'estomac de ce lourdaud, il évoluera !
Rassurez-vous, Hyracotherium a survécu et son corps, ou plutôt celui de ses descendants, a changé afin d'être plus rapide : c'est ce que l'on appelle l'évolution. Et qui est son lointain rejeton ? C'est le cheval, bien sûr !
Pour fuir toujours plus vite les descendants de l'Hyracotherium ont grandi. Si l'Hyracotherium était à peine plus grand qu'un petit chien (20 cm environ), le cheval atteint fréquemment 2 mètres au garrot (la taille au garrot est la longueur comprise entre le sabot et la base du cou). La forme de ses pattes a aussi changé. Le cheval n'a plus qu'un doigt puissant par pied que l'on appelle le "sabot". Son ancêtre, l'Hyracotherium, possédait quatre doigts aux pattes avant et trois aux pattes arrière.
La meilleure méthode de défense du cheval est donc devenue la fuite. 
Pour échapper aux prédateurs, le cheval actuel (qui apparut il y a un million d'années environ) compte sur sa vitesse. De 9 km/h au pas, il passe à 18 km/h au trot, pour atteindre 25 km/h au galop.
Pour compléter sa panoplie anti-prédateur, le cheval a appris à dormir peu : entre 3 et 5 heures par jour, y compris debout si son sommeil est léger. Par contre, il doit se coucher pour dormir profondément. Pour finir, son ouïe s'est améliorée… car il est toujours utile d'entendre approcher les prédateurs. Souvenez-vous des mésaventures d'Hyracotherium, c'est son ouïe qui l'a informé de la présence du Gastornis.

L'histoire du cheval, au grand galop

Comme vous allez le voir, l'Homme a ensuite utilisé pendant des siècles les qualités de coureur du cheval.

Le cheval moteur 

Le cheval coule une petite vie pépère jusqu'au jour où, il y a 4 000 ans environ, on l'attèle à un chariot. Il devient alors le moteur des carrioles et chars grecs, romains et byzantins. Pendant des siècles il trottine partout : dans les champs où il laboure la terre, sur les routes où il transporte les hommes et les marchandises, et sur les champs de bataille où il guerroie. Si, si, guerroyer est un mot français qui veut dire faire la guerre.   

Le cheval a des vapeurs

Le cheval sera donc le meilleur ami des voyageurs, des agriculteurs et des militaires jusqu'au XIXe siècle, époque à laquelle les hommes vont inventer le "cheval-vapeur". Le cheval, le vrai, qui jusque-là caracolait en tête des ventes de moteur se sentit mal ! Qu'on lui apporte des selles ! Hummm… non, des sels ! Soyons clair les Hommes en avaient marre du cheval et de son train-train. Ils voulaient des locomotives rapides et puissantes, capables de faire le travail de centaines ou de milliers de chevaux !

Le sort du cheval est sellé scellé

Avec l'arrivée du chemin de fer puis de l'automobile et du tracteur, les hommes finissent par délaisser petit à petit le cheval. Vous voulez une preuve ? Aujourd'hui, il est interdit de circuler dans Paris à cheval, alors que 50 000 de ces quadrupèdes à crinières y faisaient cataclop-cataclop au début du XXe siècle.

© Hugo l'escargot

Un cheval de course pour faire ses courses ?

Aujourd'hui, dans certains pays comme la France, le cheval est un animal que l'on hésite même à manger. On ne lui grimpe plus sur le dos que dans les centres équestres. Mais quand le pétrole aura disparu, qui sait, peut-être aurons-nous envie de monter de nouveau sur nos grands chevaux pour nous rendre à la boulangerie !

Aujourd'hui, le cheval n'a plus grand monde à fuir.

La plupart des chevaux sont désormais domestiques c'est-à-dire qu'ils sont élevés, nourris et protégés par l'Homme.  Néanmoins, certains d'entre eux vivent encore à l'état sauvage. C'est le cas du cheval de… attention… même son nom ne veut pas être domestiqué… le cheval de Przewalski. Il existe aussi des rebelles qui ont fui les hommes, la crinière au vent, et sont retournés dans la nature comme les "Mustang" aux États-Unis et les "Brumbies" en Australie. On les appelle les "marrons". Ce terme vient de "marronnage" et désigne un animal domestique redevenu sauvage. Et si vous voulez en savoir encore plus sur le cheval, lisez l'article intitulé Le joyeux bric à brac du cheval !

© Hugo l'escargot

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